Lakmé, idylle exotique, est ici traitée dans un onirisme aux accents orientaux.
Par des jeux de lumière et de changement rapide de décor, les tableaux se succèdent et ne se ressemblent pas. A l'acte I, l'oppression de Nilakantha, mise en valeur par un décor resserré, laisse place à la rêverie de Gérald, aux couleurs pastel. A l'acte II, le marché tourbillonnant s'évapore au profit du délicat théâtre d'ombres de l'air des clochettes. A l'acte III, le rêve d'une idylle amoureuse se brise instantanément.
Dans cette scénographie, point de réalisme : c'est un rêve, comme l'est la sublime musique de Léo Delibes.

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